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Sur tous les étals des librairies algériennes, on retrouve : l'Etranger, la Peste, l'Homme révolté, et bien d'autres romans de l'auteur français natif d'Algérie, en l'occurrence Albert Camus. Et ces œuvres sont exposées à des prix accessibles à toutes les bourses, à des coûts inférieurs, parfois, aux livres de Kateb Yacine ou de Mouloud Feraoun, et ce, dans le seul but de faire connaître et encourager la jeunesse algérienne à découvrir Camus, à faire aimer cet humaniste qui a tant défendu l'absurdité de la condition humaine.
Contrairement à ce qui a été dit ce 4 janvier, jour de la commémoration du 50e anniversaire de la mort de l'écrivain, dans les colonnes de la revue l'Express, que les Algériens éprouveraient un malaise, voire un rejet, envers l'auteur, comme l'intitule l'article «Camus, le mal-aimé des Algériens...» (http://www.lexpress.fr/culture/albert-camus-mal-aime-de-la-pressealgerienne_839869.html) Pure spéculation, inexactitude, nous déclare la directrice de maison d'édition Dar el Manel. Les Algériens respectent l'homme de lettres qui s'est engagé à leurs côtés pour crier haut et fort l'anticolonialisme français et dénoncer l'injustice et l'oppression faite au peuple algérien. Ce prix Nobel a mené un combat pour l'Algérie, a été ferme dans sa position. Et en proposant, en 1956, une trêve civile, Camus a suscité la colère du président du Conseil, P. Mendès, et provoquait la colère des antagonistes qui scandaient dans les rues d'Alger «A mort, Camus !» «Comment l'Algérie blessée d'autrefois et l'Algérie guérie d'aujourd'hui pourrait-elle renier celui qui a failli se faire tuer par ses frères pour elle ?» s'interroge, notre interlocutrice, Mme Fennouche. Par ailleurs, nous fait remarquer un professeur de lettres étrangères, les médias francophones algériens ne consacrent pas la une de leurs journaux à cet écrivain, à l'instar de Frantz Fanon, car ce dernier a condamné le colon et aussi milité pour l'indépendance, ce docteur a marqué la mémoire des Algériens pour son soutien à la liberté. Là est la différence, mais Camus s'est levé devant le monde entier défendant la cause algérienne, et cela nous suffit pour aimer Camus, ajoute cet intellectuel. L'œuvre du fils de Mandiovi est enseigné dans nos universités, présent dans nos librairies, débattu dans nos salles de conférences. Nous connaissons les valeurs des hommes de lettres, notamment ceux auxquels la terre algérienne a été une source d'inspiration et nous savons respecter les choix et les engagements des humanistes. Pas d'amalgame entre histoire, littérature, position et opinion, souligne ce professeur. Aussi, nous rappelons aux intellectuels du monde entier, plus particulièrement aux Français, qu'Albert Camus est l'ami des Algériens et nous le commémorons à notre manière, soit à l'algérienne, conclut cet homme de lettre.
Bennaceur

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/13/article.php?sid=94147&cid=34