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SAVANTS, IGNORANTS ET DJEHA N° : 51

Les prêtres et les trois questions



- Une lettre pour toi, Djeha Effendi ! Dit le messager du maire en remettant une feuille à Djeha étonné.
- Une lettre ? Pour moi ? Djeha regarda fixement l'enveloppe et la tourna et retourna dans sa main. Une lettre était chose rare en ces temps où peu de personnes savaient lire et écrire. Heureusement, Djeha était un de ceux qui avaient appris à lire.
- Bien, lis-la maintenant ! Lui dit Kalima qui avait, par pudeur, hâtivement baissé un voile sur son visage quand le messager s'est approché.
- Oui, lis-la ! Dit le messager, qui a regretté son ignorance tout le temps qu'il portait cette lettre.
Djeha s'est éclairci la gorge et s'est mis à lire :
"Trois prêtres voyageant ensemble, des savants, visitent actuellement AkShehir. Ils ont des questions à poser à nos hommes les plus sages. Vous devez venir à un banquet organisé en leur honneur "
Ce que fit Djeha qui enfourcha son âne et se dirigea vers la maison du maire, suivi par le messager. Il constata que l'épreuve de sagesse devait se tenir avant
le banquet. C'était bien, car il pourra somnoler après le repas et il se devait de rester éveillé pour affronter les étrangers.
- Donc, voici le savant Djeha ? Dirent les trois prêtres, en le regardant attentivement.
- Je poserai la première question, dit un des prêtres. Où est le centre de la terre ?
Avec l'orteil de sa chaussure usée, Djeha a indiqué la trace laissée par le sabot son âne.
- Le centre de la terre, dit Djeha, est exactement sous le sabot de mon âne ?
- En êtes-vous certain ? Demanda le prêtre.
- Oh ! Je le suis, dit Djeha en haussant les épaules. Bien sûr, si vous en doutez, vous n'avez qu'à le mesurer. Si votre mesure montre que le centre de la terre est, ne serait-ce que d'un pouce, éloigné de l'endroit que je vous ai indiqué, je saurai que vous êtes plus grand savant que moi.
Le prêtre regardait toujours la trace laissée par le sabot de l'âne. Il a haussé les épaules et fait signe au prêtre suivant de prendre son tour.
- J'ai une question, dit le deuxième prêtre. Combien d'étoiles brillent dans le ciel ?
- Il y a autant d'étoiles dans le ciel, dit Djeha, qu'il y a de poils sur mon âne.
- Comment le savez-vous ? .
- Oh ! C'est juste une des choses que je sais. Bien sûr, si vous doutez de mon propos, vous pouvez compter les étoiles dans le ciel et compter les poils sur mon âne. S'il y a une étoile ou un poil en plus ou en moins, tout AkShehir saura que vous êtes beaucoup plus sage que moi.
Le deuxième prêtre a haussé les épaules et fait signe au troisième prêtre que c'était son tour. Le troisième prêtre était le plus important d'entre eux. Son turban était le plus grand. Sa barbe était la plus fournie. Son expression était la plus suffisante.
- J'ai une question très simple à vous poser, Djeha Effendi, dit-il. Combien de poils y a t-il dans ma barbe ? Il caressa fièrement sa longue barbe poivre et sel.
- Oh ! C'est une question simple, répondit Djeha. Il y a autant de poils dans votre barbe qu'il y a de poils dans la queue de mon âne.
- Comment être aussi sûr ? A demandé le prêtre.
- Bien sûr, vous avez le droit de douter de mon propos, dit Djeha. Dans ce cas, vous enlèverez un poil de la queue de mon âne pendant j'en enlèverai un de votre menton. Si dans la queue de l'âne, il reste un seul poil après que votre barbe soit épilée ou si, dans votre barbe, il reste un seul poil après que la queue de mon âne soit épilée, vous pourrez dire que vous en savez plus que Djeha.
Caressant sa barbe, le prêtre a abandonné et a rejoint la foule. Et Djeha s'est alors demandé quand le banquet allait commencer.

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LES HISTOIRES NAIVES ET ABSURDES DE DJEHA N° : 65

La marmite qui enfante et qui meurt



Djeha vint frapper un jour à la porte de sa voisine Fatima :
- Peux-tu me prêter une de tes marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas.
- Bien sûr, lui dit-elle, je vais te la chercher. La voisine revint avec une marmite de taille moyenne qu'elle donna à Djeha. Le lendemain, Djeha posa une
petite marmite à l'intérieur de la première et frappa à la porte de sa voisine.
- Merci beaucoup, ma sœur. Voici ta marmite, elle m'a rendu grand service.
- Mais, Djeha, la petite n'est pas à moi !
- Mais si ! La nuit, ta marmite a accouché d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient de droit. La voisine se moqua de la crédulité de Djeha, mais fut
contente de gagner une petite marmite. Quelques jours plus tard, Djeha frappa à nouveau à la porte de sa voisine.
- Peux-tu encore me prêter une de tes marmites ?
- Avec joie, lui répondit-elle. Je m'en vais te prêter la plus grande et la plus belle.
La voisine espérait récupérer une deuxième belle marmite. Djeha prit la grande marmite, remercia sa voisine et rentra chez lui. Deux jours passèrent, puis
quatre, sans aucune nouvelle de Djeha. La voisine commença à s'inquiéter. Elle finit par frapper à la porte
de son voisin.
- Tu as oublié de me rendre ma marmite.
- Je n'ai point oublié, mais je ne savais pas comment t'annoncer la mauvaise nouvelle. En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle marmite est morte la nuit
dans des douleurs atroces.
- Es-tu en train de te moquer de moi, Djeha ? Où a-t-on entendu parler de marmite qui meurt ?
- Tu as cru qu'une marmite pouvait enfanter et maintenant, tu refuses de croire qu'elle peut mourir ?