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LES FANFARONNADES ET LES RUSES DE DJEHA N° : 31

Le touriste et Alexandre le grand



Djeha est allé en pèlerinage à la Mecque et, en route, il est passé par Médine. Comme il se dirigeait vers la mosquée principale, un touriste, l'air plutôt embarrassé, s'est approché de lui.
- Excusez-moi monsieur, lui a-t-il dit, vous semblez être d'ici ; j'ai perdu mon guide, pouvez-vous me dire quelque chose sur cette mosquée ? Elle semble très ancienne et importante.
Djeha, trop fier pour admettre qu'il n'en avait aucune idée, a immédiatement commencé une explication enthousiaste.
- C'est en effet une mosquée très ancienne et particulière. Elle a été construite par Alexandre le Grand pour commémorer sa conquête de l'Arabie.
Le touriste a été impressionné, mais un doute se voyait sur son visage.
- Mais comment est-ce possible ? Je suis certain qu'Alexandre était grec ou quelque chose comme ça, en tout cas pas un musulman. N'est-ce pas ?
- Je vois que vous avez quelques connaissances sur le sujet, répondit Djeha avec contrariété. En fait, Alexandre a été si impressionné par ses succès militaires qu'il s'est converti à l'islam, pour montrer sa gratitude à Dieu
- Oh ! Dit le touriste hésitant, en ajoutant, mais il n'y avait sûrement pas d'islam au temps d'Alexandre ?
- Excellente remarque ! Rétorqua Djeha. Il est vraiment encourageant de rencontrer un étranger qui comprenne si bien notre histoire. En fait, il a été tellement bouleversé par la générosité que Dieu lui a témoigné qu'aussitôt il a commencé à pratiquer une nouvelle religion et est ainsi devenu le fondateur de l'islam.
Le touriste regarda la mosquée avec plus de respect, mais avant que Djeha ne puisse tranquillement se fondre dans la foule, une autre question lui vint à l'esprit.
- Mais n'est-ce pas Mohammed qui est le fondateur de l'islam ? Ce dont je suis sûr, c'est que ce n'était pas Alexandre.
- Je vois que vous avez étudié la question, dit Djeha. J'y arrive justement. Alexandre a estimé qu'il pourrait correctement se consacrer à sa nouvelle vie comme prophète en adoptant une nouvelle identité. Ainsi, il a renoncé à son nom et, pour le reste de sa vie, s'est appelé Mohammed.
- Vraiment ? S'est exclamé le touriste, c'est étonnant !
Mais... mais j'ai toujours pensé qu'Alexandre le Grand avait vécu bien longtemps avant Mohammed ? Est- ce juste ?
- Certainement pas ! A répondu Djeha, Nous ne parlons pas du même Alexandre. Vous pensez à un Alexandre le Grand différent du mien. Je parle de celui qui se nommait Mohammed.

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LES FANFARONNADES ET LES RUSES DE DJEHA N° : 33

Les poules pondeuses et le coq



Pendant des semaines, les garçons d'AkShehir avaient réfléchi à la manière de jouer un tour à leur bon ami Djeha. Ils avaient essayé à plusieurs reprises, mais à chaque fois, le tour s'était retourné contre eux. Enfin ils mirent au point un plan qui ne pouvait pas échouer - du moins il ne pouvait échouer que si Djeha oubliait d'aller au bain. Finalement, est arrivé le jour où Djeha devait aller au hammam.

Une demi-douzaine de garçons a rejoint Djeha juste avant qu'il n'ait atteint la porte du hammam. Ils ont parlé de diverses choses - juste pour ne pas paraître impatients d'appliquer leur plan.
- J'ai une idée ! Dit Djamal, une merveilleuse idée ! Feignons d'être un troupeau de poules. Celui qui ne pond pas un œuf dans le bain devra payer le bain pour tous.
- Excellente idée ! Les garçons ont peut-être été trop rapides à accepter un plan si étrange.
- Donc vous pensez que vous pouvez pondre des oeufs ? Leur demanda Djeha.
- Bien sûr ! Confirmèrent les garçons, essayant de ne pas pouffer de rire. Voulez-vous vous joindre à nous pour ce jeu, Djeha effendi ?
- Sûrement je souhaite être un des vôtres, répondit Djeha qui ne pouvait deviner de quoi il s'agissait, mais qui n'avait pas l'intention de se laisser berné par n'importe qui.

Alors qu'ils se déshabillaient, Djeha a remarqué que les garçons étaient plus lents et plus maladroits que d'habitude. Il était prêt le premier et est entré dans le hammam. Les garçons l'ont rejoint, s'accroupissant à côté de lui. Soudain un des garçons a entamé un chant étrange. Cot-cot-cot ! Le garçon agitait ses bras et sautait sur ses pieds. Il a indiqué la pierre chaude où se trouvait un œuf blanc bien lisse. Avant que Djeha n'ait eu le temps de réagir, un deuxième garçon commença le même manège et indiqua un œuf blanc et lisse sur la pierre où il s'était accroupi. L'un après l'autre, les garçons ont caqueté, agité leurs bras et ont sauté, jusqu'à ce qu'ils aient chacun leur oeuf.
Djeha s'est souvenu qu'ils avaient une main fermée quand ils se sont accroupis à côté de lui. Leurs mains étaient maintenant grandes ouvertes.
- A votre tour maintenant, Djeha Effendi, dirent-ils, en poussant des cris aigus. Montrez-nous quelle bonne pondeuse vous êtes ou alors payez pour le bain pour tous.

Djeha a regardé les oeufs, puis les garçons. Il a regardé autour du hammam. Alors il a sauté sur un banc, a tendu son cou comme s'il essayait de toucher le plafond avec sa tête, agité ses bras et ouvert largement sa bouche. Le tonitruant Cocorico ! Cocorico ! poussé par Djeha se répercuta sous la voûte surchauffée. Alors il sauta calmement de son perchoir, revint à sa place et dit aux garçons :
- Dans une basse-cour avec des poules aussi excellentes pondeuses, vous devez avoir au moins un bon coq.
Et chacun paya pour son propre bain.